L’émancipation de la femme reste un grand défi, malgré des efforts que fournissent les féministes et les gouvernants. En Guinée, le retard qui continue d’être accusé dans ce sens semble reposer sur les barrières aprioriques imposées par les coutumes et les religions. Les coutumes exigent une soumission aveugle de la femme. Cette dernière est ainsi confrontée au mariage forcé, à l’excision, aux mauvais traitements et n’arrive pas à exercer pleinement sa liberté dans l’exercice des activités professionnelles et même dans les mœurs. Elle se voit obligée de se conformer aux désidératas des conservateurs traditionnels. C’est ce qui fait que, nonobstant les droits formels reconnus actuellement aux femmes de manière évolutive, elles sont confrontées aux acceptions des traditions et restent à un niveau d’émancipation peu significatif. En plus du poids des traditions, la religion enfonce le clou en décrivant la femme comme un être qui doit obéir à l’homme, sans trop détailler les déviances masculines qui pourraient constituer des exceptions. Face à ce dilemme, il faut savoir ménager la raison et la foi. La raison aidera les femmes à faire un choix responsable qui ne nuira pas à leur liberté mais un choix qui leur permettra non seulement de dépasser les acceptions des coutumes et de faire une bonne interprétation des Ecritures saintes. Il faut aussi encourager l’accès des femmes à l’éducation et aux formations avancées pour leur permettre de saisir au plus haut niveau, des enjeux inhérents à la problématique de leur émancipation. Cela leur permet de s’investir avec plus de responsabilité à un avancement historique vers la liberté et l’égalité souhaitée.