Cet article vise à déceler les matériaux socioculturels, spatiotemporels, politiques, diatopiques et autofictionnels dans la création littéraire d’Alain Mabanckou. Ainsi, le lecteur concret découvre que la rumba congolaise et les langues nigéro-congolaises forment un intertexte obligatoire dans la production littéraire de Mabanckou. L’Afrique noire et le Congo sont des Muses ou des instances inspiratrices des œuvres de Mabanckou. Le romancier admoneste également le despotisme ou le totalitarisme politique de son espace originel. Il devient, en la circonstance, un héraut qui condamne vivement, dans son univers romanesque, la férocité humaine et l’anthropophagie politique en Afrique noire.