Au Burkina Faso, l’enseignement est caractérisé par un système d’unification linguistique.
C’est une situation hérité de la colonisation dont l’objectif était de former des cadres
bureaucrates en vue de suppléer le colon blanc. Comme l’affirme Napon (1992, p.9), le français
a été imposé par la France à ses colonies dans le cadre de sa politique d'assimilation des
populations indigènes. De nos jours, cette forme d’éducation se révèle être inadaptée aux
préoccupations réelles des populations. En effet, l’école actuelle basée sur l’enseignement en
français rencontre d’énormes difficultés avec des taux d’échecs élevés, des redoublements et
des abandons de classe très significatifs. Le gouvernement burkinabè a tenté de résoudre le
problème en vain par la mise en œuvre de plusieurs reformes dont les plus important sont entre
autres, le Plan Décennal de Développement de l’Education de Base (PDDEB, 2000-2010) et le
Programme de Développement Stratégique de l’Education de Base (PDSEB 2012-2021).
Cependant, on assiste depuis 1994 à une autre forme d’éducation qui s’appuie sur les langues
nationales : l’éducation bi-plurilingue.
Toutefois, cette formule rencontre des difficultés en termes de généralisation et de
Face à cette problématique des questions de langues nationales à l’école, une recherche
documentaire suivie d’une enquête de terrain ont permis de faire une analyse objective de
l’apport des langues nationales dans la qualité de l’éducation au Burkina Faso.