Le peuple Dan se distingue par la richesse de son patrimoine culturel que protège un cadre de vie montagneux et une forêt dense. Ce patrimoine est composé entre autres de rivières, de forêts et montagnes sacrées, de masques et surtout des ponts de lianes perçus comme un patrimoine spécifique de l’identité culturelle Dan. Servant autrefois de passages usagers face aux rivières en crue, les ponts de lianes sont aujourd’hui, pour ce peuple, un atout touristique majeur. Toutefois, sont-ils protégés avec de nombreux interdits dont les transgressions peuvent entrainer de nombreuses conséquences. Cet article vise à présenter non seulement l’utilité de ces ponts, mais surtout il vise à exposer les interdits dont les transgressions peuvent entrainer des heurts avec les communautés étrangères avec lesquelles les Dan partagent la région du Tonkpi. En effet, chez ces peuples accrochés à la tradition, le respect des règles préétablies est gage de stabilité sociale. C’est pourquoi, les interdits des ponts de lianes apparaissent aussi comme des barrières infranchissables pour une acceptation et surtout une intégration réussie des allochtones et étrangers. Ainsi, face à la question de savoir quelle est l’importance et quels sont les interdits des ponts de lianes en pays Dan, nous avons interrogé une littérature existante complétée par des enquêtes orales et une webographie. Il ressort de l’article que les ponts de lianes sont d’une importance socioéconomique, culturelle et touristique capitale pour le peuple Dan. Toutefois, ils se veulent encore un patrimoine sacré et mystérieux avec de nombreux interdits infranchissables. Nous pensons pour notre part que le strict respect de ces interdits assurera avec le peuple Dan une parfaite cohabitation dans le Tonkpi.