La souffrance est l’essence de l’être humain, elle se construit autour de lui et s’ancre profondément en lui. Blaise Pascal et Jean Racine attristés par celle-ci, pour s’en passer, se plongent dans la littérature, seul moyen possible de confort et de réconfort. Les larmes du philosophe construit les Pensées, oeuvre littéraire dans laquelle l’homme est invité à reconnaitre sa faiblesse qui se caractérise par son destin inévitable. Cette écriture de la souffrance est pour ainsi dire, un phénomène de conditionnement et de catapultage à travers lequel l’homme pascalien est enfermé, guidé parfois jeté sans force nécessaire pour combattre ce mécanisme sinon se soumettre uniquement. Investi dans cette absence de liberté humaine, Jean Racine à l’image de Pascal explore la souffrance de l’être due au destin. Mais pour atteindre l’apogée de sa réflexion, il produit Andromaque, une pièce théâtrale qui propose des personnages conditionnés par le destin inévitable et qui le catapulte en même temps. Ainsi, la littérature du XVIIème siècle à travers ces deux auteurs devient thérapeutique car nous prépare à accepter la puissance extérieure.